Des années 50 aux années 70 :
1953 : Convention sur les droits politiques de
la femme.
1957 : Traité de Rome (art.141) :
Principe d’égalité de rémunération entre les hommes et les femmes. Il stipule
en effet que « chaque État membre assurera le principe selon lequel les hommes et les femmes
doivent, à travail égal, recevoir un paiement égal ». Il restera un
article symbolique et innovateur : pour la première fois, le lien est fait
entre l’égalité démocratique femmes/hommes et l’égalité économique.
1965 : La femme peut désormais gérer ses biens,
elle peut ouvrir un compte en banque, exercer une profession sans
l’autorisation de son mari. Dès lors, l’homme est de moins en moins considéré
comme « le chef de famille ». Ces droits signent le début de leur
émancipation. Elles sont alors plus autonome et ne dépendent plus totalement de
leur mari.
1965 : L’enseignement technique est ouvert aux
femmes.
NB : En effet, avant les années 60 les hommes représentaient une majorité écrasante des bacheliers (74%). Pendant les années 60 (après l’ouverture de l’enseignement technique aux femmes), les pourcentages se stabilisent : 53% des femmes deviennent bachelières contre 47% des hommes. En revanche, en 2008, les femmes représentent alors plus de la moitié des bacheliers de France (58%). Cette évolution montre dans un premier temps, que la femme est alors plus nombreuse dans le secteur des études, et dans un second temps, qu’elle commence à surpasser l’homme au niveau des études.
NB : En effet, avant les années 60 les hommes représentaient une majorité écrasante des bacheliers (74%). Pendant les années 60 (après l’ouverture de l’enseignement technique aux femmes), les pourcentages se stabilisent : 53% des femmes deviennent bachelières contre 47% des hommes. En revanche, en 2008, les femmes représentent alors plus de la moitié des bacheliers de France (58%). Cette évolution montre dans un premier temps, que la femme est alors plus nombreuse dans le secteur des études, et dans un second temps, qu’elle commence à surpasser l’homme au niveau des études.
1967 : Loi Neuwirth :
Loi française qui autorise l’usage de contraceptifs, et notamment la
contraception orale (pilule). Celle-ci paraît après l’abrogation de la loi du
31 Juillet 1920 qui visait à interdire toute contraception. En revanche, les
décrets de cette loi ne paraîtront qu’entre 1969 et 1972. Cette loi démontre
une évolution du statut de la femme qui, désormais, possède un droit complet
sur son corps.
1968 : Nombreuses revendications féministes
grâce au Mouvement de Libération Féminin. Les femmes refusent alors leur statut
de « femme objet », elles luttent pour la maîtrise de la fécondité et
pour leurs droits à disposer librement de leur corps. Elles engagent alors un
combat pour leur liberté sexuelle en clamant haut et fort le slogan « mon corps
m’appartient ».
1970 : Loi d’égalité entre la mère et le père en
matière d’autorité parentale. Le terme de « puissance paternelle »
est dès lors remplacé par le terme « d’autorité parentale », mettant
en avant le fait que les deux époux assurent ensemble l’éducation morale et
matérielle de la famille.
Des années 70 aux années 90 :
1970 :
première élection d’une femme à la présidence d’un conseil général, Evelyne
Baylet est élue dans le Tarn et Garonne ce qui donnera suite à 11 élections de
femmes à la tête d’un conseil général.
Fin de la notion de « chef de famille » pour le père, la loi stipule que « les deux époux assurent ensemble la direction morale et matérielle de la famille » : la notion de « chef de famille » pour le père était écrite dans le Code Civil de 1804 sous le règne de Napoléon, mais plus d’un siècle après, l’homme politique Claude Malhuret propose un projet de loi pour mettre fin à cette notion uniquement paternelle. Cette loi est très facilement adoptée puisque les mentalités ont changé.
Avril
1970 : ouverture de l’école polytechnique aux femmes
grâce au ministre de la défense Michel Debré qui avait déjà milité pour
l’ouverture de l’ENA aux femmes en 1945. En 1972, 7 femmes passent le concours
d’entrée et sont admises en polytechnique.
Novembre 1970 : organisation des
états généraux de la femme par le magazine ELLE pour recueillir les revendications
des françaises sur des sujets aussi bien féministes que concernant la société
générale. Ce sondage ayant lieu 2ans après le vent de manifestations de 1968 on
aurait pu penser que la condition des femmes aurait évolué. Elles ne sont pas
maîtresses de leur corps en ce qui concerne l’avortement et ont du mal à
concilier vie familiale et vie professionnelle selon les réponses. De plus,
dans les entreprises il n’y a pas de parité hommes/femmes concernant les
salaires. On remarque aussi un phénomène qui peut paraître sans importance mais
qui nous montre bien la mentalité de l’époque : on interdit souvent aux
femmes de porter des pantalons dans certains emplois, comme dans les banques
par exemple.
1971 :
Les
femmes deviennent plus nombreuses que les hommes dans l’enseignement supérieur.
Dans le Nouvel Observateur est publiée une pétition
appelée « le manifeste des 343 », ce manifeste fut signé par 343
femmes ayant avorté ce qui prouvait leur besoin de liberté à ce sujet. A
l’époque elles pouvaient être poursuivies pénalement et risquaient jusqu’à
l’emprisonnement. Il fut rédigé par Simone de Beauvoir et signé par de
nombreuses personnalités telles que l’écrivaine française Françoise Sagan et
l’actrice française Bernadette Lafont.
1972 :
le
principe de l’égalité de rémunération entre les femmes et les hommes est
inscrit dans la loi.
17
janvier 1975 : La loi portée par Simone Veil, ministre de la
Santé à cette période, autorise l’interruption volontaire de grossesse (IVG).
Grâce à cette loi les femmes peuvent désormais se faire avorter dans des
conditions légales. Cette loi n’étant pas acceptée par tout le monde, elle
donna lieu à 3 jours de violents débats à l’Assemblée Nationale.
1975 : L’ONU décrète l’année 1975 comme
« année internationale de la femme »
en réponse aux mouvements féministes du monde entier. Pendant cette
année la promotion du droit des femme dans le monde fut faite avec une conférence à Mexico avec comme thème principal
« l’égalité entre l’homme et la femme, développement et paix » puis
jusqu’en 1995 il y’en eut 3 autres, à Copenhague, Nairobi (Kenya) et à Pékin. C’est depuis cette
année 1975 que le 8 mars est proclamé « Journée internationale de la
femme ».
En
1975 le divorce est libéralisé, cela le dédramatise et renouvelle le fait de
pouvoir divorcer par consentement mutuel, ce qui avait été aboli pendant la
période de la Restauration en 1816. Par conséquent, les années 80 seront
marquées par une montée du chiffre des divorces, et donc de la naissance de
beaucoup de foyers uniques.
11 juillet 1975 : Loi Haby qui rend
mixtes toutes les écoles publiques
1980 :
Le
6 mars 1980, l’écrivaine bruxelloise Marguerite Yourcenar fut la première femme
élue à l’Académie Française. Cette institution ayant été fondée en 1635 par le
cardinal Richelieu sous le règne de Louis XIII, il fallut un peu plus de 3
siècles pour qu’une femme puisse y accéder.
1983 :
La
loi Roudy, proposée par Yvette Roudy, ministre des droits de la femme, fut
promulguée le 13 juillet 1983 par l’Assemblée Nationale. Cette loi interdit
toute discrimination professionnelle en raison du sexe dans les entreprises et
crée le Conseil supérieur de l’égalité professionnelle qui est chargé de
définir et d’appliquer une politique d’égalité dans le domaine professionnel
entre les hommes et les femmes. Mais malheureusement cette loi n’est pas
toujours respectée.
Des années 90 à nos jours :
1992 : Depuis
le 22 juillet 1992, grâce aux féministes, une loi réprime les violences
conjugales. Si un homme bat sa femme il sera désormais jugé par le tribunal
correctionnel et passible d’une peine.
Le 2 novembre 1992 une loi modifiant le Code du Travail
sanctionne le harcèlement sexuel au travail. Elle doit protéger les victimes et
les témoins de ce genre de harcèlement. Mais cette loi a récemment été abrogée
car le Parlement l’a rendu trop approximative en 2002.
1995 : Le 15
septembre 1995, durant la Conférence Mondiale sur les femmes de Pékin, l’ONU
réaffirme que « les droits des femmes sont parti intégrante et indivisible
des droits humains ». Les gouvernements sont tenus d’empêcher la violation
des droits fondamentaux des femmes mais aussi de les promouvoir et de les
protéger.
1998 : Le 6
mars 1998 fut adoptée « La circulaire française du 6 mars » par
Lionel Jospin qui était le Premier ministre de l’époque. Grâce à cette
circulaire les noms de métier, de fonction, de grade ou de titre peuvent être
féminisés s’ils sont d’usage courant (par exemple : la directrice, la
conseillère, la secrétaire générale ...).
1999 : Le 8
juillet 1999 la Constitution de 1958 est revue est une loi est ajoutée :
« la loi favorise l’égal accès des femmes et des hommes aux mandats
électoraux et aux fonctions électives". En 1944 les femmes avaient déjà
obtenu des droits politiques (droit de
vote et d’éligibilité) mais elles étaient considérées comme trop peu efficace,
sans autorité ni charisme au milieu d’une société misogyne.
2000 : La loi du 8 juillet 1999 est promulguée.
2003 : L’association
Ni putes ni soumises est créée par Fadela Amara, femme politique
française, pour la dénonciation des violences et atteintes quotidiennes à la
liberté des femmes. Grâce à cette association venant en aide, au départ, aux
femmes vivant dans des quartiers où ces droits ne sont pas respectés, les
femmes en difficultés peuvent être accueillies en urgence, être aidées et
orientées.
2007 : En 2007 on remarque une augmentation du
pourcentage de femmes siégeant à la chambre des députés depuis 56 ans : en
1951 elles étaient seulement 3,5% contre 18 ,5% en 2007.
31 janvier 2007 : Les partis politiques sont
obligés d’alterner hommes et femmes sur leurs listes.
2009 : Cette année il y a plus de 66% de femmes
travaillant.
Décembre 2012 : Selon un rapport de l’OCDE (Organisation de
coopération et de développement économique) les françaises ont un salaire
inférieur de 13% à celui des hommes, à travail et compétences égales.